…Eglise Saint-Séverin…
« Première découverte au Arrageois! »
Après de nombreux mois à ne parcourir aucun clocher, il est enfin temps pour moi, de reprendre du service. Et quoi de mieux que de se rendre dans l’un des très jolis villages qui composent l’agglomération d’Arras. C‘est à Ecurie, petit village de 375 Ecuriens, que j’ai rendez-vous. Ce paisible village est situé à proximité de l’aérodrome d’Arras-Roclincourt, en plus de cet aérodrome, le village dispose d’un accès direct à la N17, reliant les deux principales agglomérations du secteur: Arras naturellement, et Lens. Ce petit village jouit des privilèges d’une vie à la campagne, tout en étant proche des nombreux commerces, services administratifs et centres de loisir, ce qui offre à cette commune, un véritable lieu où il y fait bon vivre. Cependant, ce ne fut pas toujours ainsi. Le village fut en effet très lourdement ravagé durant la Première Guerre Mondiale, notamment lors des bombardements de 1 915. Ce fut le cas également des autres communes du secteur, mais le territoire d’Ecurie fut le théâtre du véritable champ de bataille, nommé « La Conquette Du Labyrinthe ». De nos jours, un monument y est présent renfermant un cimetière. Un deuxième cimetière est également visible 500 mètres plus loin environ. Le village à la suite de ça, fut entièrement reconstruit durant « L’Entre-Deux-Guerres ». Véritable champ de bataille, ces territoires ont vu bon nombre de vies arrachées pour notre nation. Non loin de là, à Albin-St-Nazaire, se trouve le mémorial de Nontre-Dame De Lorette, là où plus de 40 000 soldats reposent.
…L’édifice…
La petite église du village ne fut pas épargnée par les bombardements. Elle fut en effet, entièrement ravagée, seuls quelques murs restèrent debout, mais trop fragiles, ils furent démontés. De nos jours, c’est une nouvelle église qui s’offre à nous. De taille assez modeste, à l’image du village, cette église n’en reste pas moins intéressante. Sa construction s’est achevée en 1 925, et possède un style intéressant. Son clocher, excentré de la nef, est de type « Fry », il culmine à environ 25 mètres, sa nef elle, n’est pas beaucoup moins haute. Elle pointe vers le Nord/Nord-Est, longeant ainsi la Rue De Roclincourt. Nous pouvons noter le long espace de pelouse, offrant à nos yeux, une belle vue sur l’édifice. Le patron de ce dernier est Saint-Séverin.
L‘intérieur est assez sobre, cependant, nous pouvons admirer de beaux vitraux, deux autels latéraux situés au niveau du chœur, ainsi qu’un beau fond baptismal. L‘église abrite ce que toute autre église possède, à savoir un chemin de croix, et un maître-autel. La nef possède une très belle charpente en bois, qui ressemble un peu à la coque d’un bateau retourné.
…La Cloche…
Après une petite ascension de quelques mètres, non sans mal, nous pouvons admirer l’objet du désir, à savoir la seule et unique cloche du clocher. Avant elle, et grâce aux nombreuses inscriptions présentes sur la cloche, elle vient en remplacement d’une cloche bien plus ancienne, en revanche, nous ne savons pas quel évènement a rendu la cloche inutilisable. La cloche dite « Clara », repose sur un beffroi métallique, ce qui me facilite amplement la tâche pour travailler autour de cette dernière.
…Cloche…
Clara
Diamètre 79,0 cm, Poids 310 kg, Fondue en 1 932 par Charles Wauthy, à Douai, Chante le Si3
Comme je viens de le dire plus haut, cette petite cloche d’un poids de 310 kg, en remplace une autre, qui était nommée Marie. Marie était une vieille dame dont sa naissance eut lieu en l’an de grâce 1 695. Elle survécut aux nombreux conflits, jusqu’en 1 931, date à laquelle elle fut refondue, pour donner vie à la nouvelle. Cette nouvelle cloche prit le nom de sa marraine: Clara. Clara Courtois-Fournier étant donc sa marraine, son parrain quant à lui fut Mr Remy Poulain. Nous pouvons les apercevoir sur cette photo gentiment fournie par Mr Caudron. Le tout sous l’administration de Mr Fernand Poulain-Lejosne, maire d’Ecurie à l’époque, ainsi que de Mr Charles Courtois-Fournier, son adjoint. Enfin, elle fut bénie par le chanoine Joseph Vaillant, chapitre d’Arras. L‘Abbé A.J. Mersanne, curé de Sainte-Catherine dont la paroisse d’écurie dépendait est également cité. Comme vous le voyez, bien que modeste, cette cloche au chant plutôt agréable, nous livre beaucoup de ses secrets juste en lisant ses inscriptions, c’est ce que j’aime découvrir en effectuant ces reportages !
…La Vidéo…
…Mes Remerciements…
Je remercie très sincèrement l’ensemble de la municipalité d’Ecurie, pour les autorisations de reportage au sein de leur clocher.
Je remercie très chaleureusement Mr B. Brulin, 3e adjoint à la mairie d’Ecurie, pour son accueil ainsi que pour l’ouverture du clocher
Et pour finir, j’adresse mes vifs remerciements à Mr J. Caudron, habitant le village, pour son accompagnement durant toute la visite. Je tiens à le remercier également pour ses dires sur l’histoire de la commune.
SHDF - Sonneries Hauts-De-France 