-Ghyvelde (Gijvelde)-
…Eglise Saint-Vincent…
« Ghyvelde, Une grande histoire de cloches! »

5… C‘est le nombre de mois que je viens de passer sans réaliser de reportage dans nos divers clochers de Flandres et de France. Pour la reprise, j’ai donc eu la chance de me rendre dans l’un des villages les plus au nord de notre pays métropolitain, j’ai nommé Ghyvelde-Les-Moëres, Gijvelde-De-Moeren en Flamand. Cette charmante commune se situe à seulement quelques kilomètres de Dunkerque, mais aussi de la frontière belge. Elle est de ce fait un lieu de vie idéalement situé et desservi, notamment de par ses lignes de bus, mais aussi, et surtout, par l’autoroute, qui passe sur la commune. La commune de Ghyvelde-Les-Moëres fut créée en janvier 2 016, de par la fusion des deux communes ayant données leurs noms à cette nouvelle commune. L‘histoire des bâtiments religieux débute avec l‘ancienne église romane, datée du Xe siècle, elle fut vraisemblablement la première église de la commune, une grosse restauration de celle-ci eu lieu en 1 802. Mais seulement quelques décennies plus tard, en 1 872, la décision est prise de la détruire complètement. En effet, le bâtiment coûtait cher aux finances pour son entretien, et sa remise en état était de ce fait, inenvisageable. Les travaux pour l’édification d’une nouvelle église commencèrent dix ans plus tard, avec l’achèvement des travaux en 1 885. Malheureusement, la Flandre, dont le Dunkerquois, fut marquée par diverses batailles durant les deux conflits mondiaux, l’église fut ainsi touchée par un bombardement durant la 2e guerre mondiale, la détruisant presque entièrement. C‘est en 1 949 que la décision fut prise de la rebâtir à l’identique. Le chantier fut cependant arrêté rapidement, faute de financement. Ce n’est qu’en 1 955 que ces travaux reprirent jusqu’à la livraison de l’église telle que nous la connaissons de nos jours, en 1 958. L‘intérieur de cette petite église, l’une des plus au nord de notre pays, est assez sobre. La nef d’un blanc tirant un peu sur le jaune, possède un intéressant patrimoine. En plus du patrimoine religieux, nous pouvons y voir le portait du père Frédéric Janssoone, né au village en 1832, et qui sera canonisé dans quelques mois au moment où j’écris ces lignes. Toute une série de manifestations sont prévues pour cet événement rarissime. Après une montée assez périlleuse, les cloches sont à portée de main. L‘accès aux beffrois est assez compliqué, car ce dernier ne possède pas de plancher principal, ce qui me laisse que trop peu de place pour travailler convenablement autour des cloches. Les beffrois en bois se composent de la manière suivante : Sur le premier, seule la grand’cloche y est placée, quant au second, les deux plus petites y sont logées. Les deux « nouvelles cloches » sont issues de la refonte de deux anciennes cloches : L’une se trouvait dans l’église, elle fut détruite lors des bombardements (Photo de cette cloche ici), l’autre, sonnait les messes de 1 940 à 1 942 à la salle du patronage, d’ailleurs, les fixations de cette fameuse petite cloche sont encore en place de nos jours. Enfin, la commune possédait également l’une des cloches de l’église de Bray-Dune, cloche qui leur avait été prêtée pour leur église provisoire entre 1 942 et 1 958. La plus petite des cloches en place de nos jours, porte le prénom de Bernadette. Elle fut fondue dans les ateliers du fondeur parisien Armand Blanchet, et ce pour la reconstruction de l’église en 1 958. Son parrain est Mr Maurice D’Arras, tandis que sa marraine, est Mme Deswarte-Vermersch. Enfin, Bernadette nous pèse un respectable poids de 450 kg pour un diamètre avoisinant les 90 cm. Marie-Frédéricque, sa sœur jumelle, eut pour parrain, Mr Roger Cornette, et Mme Six-Nooremberghe comme marraine. En plus de 10 ans de découvertes, c’est bel et bien la première fois que je n’ai pu prendre les mesures d’une cloche, due à son accès qui est assez compliqué. A vu de nez, cette cloche pèse environ 600 kg. La plus grande des cloches possède une histoire assez mouvementée. Cette cloche fut fondue en 1 885, lors de la reconstruction de l’édifice. L‘église, fut lourdement endommagée, et les cloches tombèrent lors des bombardements. Fort heureusement, L’une des deux cloches fut rescapée de la chute. Les villageois prirent alors le soin de la cacher de l’envahisseur, car il était d’usage, durant la guerre, comme à la Révolution Française, de récupérer les cloches afin de les faire fondre en arme. Elle fut donc entreposée dans un premier temps, au garage de Félicien Rubben, puis enterrée dans le jardin de l’ancien presbytère, dans la ruelle du cimetière. Cette cloche fut vraisemblablement fondue par Paul Drouot, mais étonnement, elle ne porte pas sa marque de fabrique. En revanche, le lettrage est le même, les frises également, de même que ses anses. Fondue en l’honneur de Marie Immaculée, cette cloche à la voix cristalline, porte cependant le nom de Joseph. D‘un diamètre de 107,7 cm, le poids de cette cloche est estimé à un bon 720 kg. L‘électrification des cloches eut lieu en 1 963, grâce à l’intervention de l’entreprise Mamias. Les notes qui composent la sonnerie sont le Fa3, Sol#3 et le La#3, nous avons donc là, un beau « Te Deum », assez rare en Flandre!
…Les Photos…
…Extérieur…
…Intérieur…
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Joseph
Diamètre 107,7 cm, Poids 720 kg, Fondue en 1 885 par Paul Drouot, à Douai, Chante le Fa3
…Cloche 2…
Marie-Frédéricque
Diamètre 100 cm, Poids 600 kg, Fondue en 1 958 par Armand Blanchet, à Paris, Chante le Sol#3
…Cloche 3…
Bernadette
Diamètre 87,8 cm, Poids 450 kg, Fondue en 1 958 par Armand Blanchet, à Paris
…La Vidéo…
…Mes Remerciements…
Je remercie très chaleureusement la municipalité de Ghyvelde-Les-Moëres, pour leur confiance accordée vis-à-vis de ma demande, ainsi que pour les diverses autorisations necéssaire à la bonne marche du reportage
Je remercie également Mr S. Marteel, Conseiller Délégué dédié au sport à la commune, pour son bel accueil, ainsi que pour l’accompagnement durant toute la visite.
Enfin, je remercie très sincèrement le Syndicat d’Initiative de Ghyvelde Les Moëres, qui, grâce à leur compte Facebook, m’on fournit énormément d’information sur l’histoire des cloches de Ghyvelde, dont la photo de la cloche détruite figurant dans l’article.



































