…Eglise Sainte-Isbergue…
« La même fonderie, mais pas les mêmes fondeurs: Une histoire de repreneur »
Pour la deuxième visite de cette belle journée sur la commune d’Isbergues, c’est dans l’église mère de la commune que nous nous rendons. Nous avons eu une petite réunion avec l’association Alpha, afin d’en apprendre davantage sur la ville, ses lieux emblématiques et historiques. Je suis ébahie devant tant de connaissances et de documentations que l’association a su retrouver, au fil de ses recherches, et pour cela, je leur tire une nouvelle fois mon chapeau, c’est un travail titanesque. Comme vous pouvez le voir, sur le nom de l’église, je ne me suis pas trompé, en effet, le nom de Sainte-Isbergue est la bonne orthographe, la commune se nommait Isbergue, un « S » fut ajouté dans quelques documents officiels. La légende de Saint-Isbergue est liée à celle de Saint-Venant, pour la découvrir, je vous invite à vous rendre sur le site de la commune d’Isbergues, rebrique « Histoire ». L‘église fut remaniée par son passé, en effet, jusqu’en 1 825, elle disposait de 3 nefs d’égale hauteur. C‘était alors une église « Hallekerque » (Terme toujours utilisé de nos jours), Hallekerque qui veut dire église en halle en Flamand. De nos jours, seule la toiture à changée. Les murs n’ont quant à eux, point bougés, de même que sa tour-clocher. La partie la plus ancienne de l’église est d’ailleurs visible de tous, puisqu’il s’agit de son portail de style gothique assez impressionnant. Bien que l’église soit en assez mauvais état, la volonté de la mairie pour la rénover est bien présente, mais malheureusement pour le moment, du coté des Bâtiments de France, c’est le silence, au grand dam des conseillers municipaux. La montée jusqu’aux cloches est assez simple, mais un peu scabreuse sur la fin. C‘est un escalier en colimaçon qui nous emmène jusqu’à la chambre des cloches, à environ 25 m du sol. Dans ce beffroi en bois, reposent deux cloches, la description des cloches sera assez rapide, car pour des raisons évidentes de sécurité, je n’ai pas eu accès au bourdon. Ce bourdon, sonnant la note du Si2, est issu de la refonte d’une cloche qui semblerait être datée de l’an 1 473, ou 1 573. Il y a débat, car il semblerait que durant les relevés de l’époque, à la date de la refonte de la cloche, une erreur fut commise. De nos jours, selon les estimations, cette cloche pèserait 2t400, pour un diamètre de 160 cm environ. Elle fut fondue par le célèbre Paul Drouot, en 1 876. Cette cloche est muette à la volée (Moteur HS, et chaîne également), en revanche, elle sonne toujours les heures. Passons à la plus petite des cloches. Contrairement à sa grande sœur, j’ai eu la chance d’y avoir accès assez facilement. Cette cloche nommée Marie-Henriette, provient de la même fonderie que son ainée, mais pas du même fondeur, car en effet, Charles Wauthy, qui fut le repreneur de la fonderie Drouot, la fonda en 1 904. La marraine de cette cloche est Dame Verneylewegen, née Marie Defosse, quant à son parrain, c’est Mr Henri Ponche. Les mensurations de la cloche sont de 80 cm de diamètre, pour un poids de 295 kg. La note émise est un Si3. Par le passé, l’église abritait une 3e cloche, aujourd’hui disparue. Nous avons, comme tant d’autres églises du nord, la présence d’une cloche dite « Fantôme », c’est-à-dire, un espace vide dans le beffroi, dépourvut de cloche, mais dont les traces d’une existence passée sont bien présentes. Bien que ces deux cloches ne sonnent plus en volée, Dû à la structure fragile du clocher, j’ai pu les faire tinter à 4 reprises chacune, j’ai également réalisé une simulation de la volée des deux cloches. Ce fut une découverte enrichissante et passionnante, avec de bien belles rencontres sur le plan humain. J‘espère avoir la chance un jour d’y revenir, lorsque les cloches sonneront de nous à toute volée!
…Les Photos…
…Extérieur…
…Intérieur…
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Nom: N.P, Diamètre estimé: 160 cm, Poids estimé 2 400 kg, Fondue par P.Drouot, en 1 876, à Douai, chante le Si2
…Cloche 2…
Nom: « Marie-Henriette », Diamètre 79,4 cm, Poids 295 kg, Fondue par C.Wauthy, en 1 904, à Douai, Chante le Si3
…Simulation du plenum*…
*La simulation est faite avec les pistes audios des cloches de*
*Nieppe (Le bourdon), et Vieux-Berquin (Petite cloche)*
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…Mes Remerciement…
Je remercie très chaleureusement la municipalité de la ville d’Isbergues, pour l’aimable autorisation de filmer dans un premier temps, les cloches de deux de leurs églises.
Je remercie d’avantage Mme N.Legrand, adjointe à la culture à la ville D’Isbergues, pour le suivit de ma demande, son accueil sur place, et pour sa présence tout au long de nos différentes visites.
Je remercie également Mr E.Engrand & Mr G.Bouchez, membres très actif de l’association ALPHA (Association Locale Pour l’Histoire Artois), pour la fourniture des divers documents m’ayant permis de réaliser cet article assez complet, je les remercies également pour leurs présences durant nos deux visites. Voyez leur site: http://alpha.isbergues.free.fr/
Remerciements enfin à Mme M.Denis, de « Marine.Denis-Photographie pour la fourniture de quelques photos, et pour sa présence durant les visites, je vous invite à aller voir son travail de prise de vue remarquables en cliquant sur le lien ci-dessous
https://www.facebook.com/search/top/?q=marine.denis%20-%20photographie