…Eglise Saint-Laurent…
« Une Parisiennes en terre flamande »
Pour cette nouvelle découverte campanaire, je me suis rendu dans la jolie commune de Merris. L‘église actuelle du village a été construite en 1 929, puis restaurée en 2 016. L‘ancienne église fut malheureusement détruite durant la 1ère guerre mondiale. Une église provisoire avait alors été bâtie en attendant l’achèvement des travaux, elle fut conservée par la suite, et de nos jours, la mairie a pris possession des lieux. La commune a aussi conservée quelques pierres de l’ancienne église, leur redonnant vie en réalisant le Monument Aux Mort, situé juste à coté de la nouvelle église. À titre personnel, je trouve ça magnifique. Merris a su préserver son patrimoine d’antan, en accord avec le patrimoine actuel. La montée est relativement simple, et superbement sécurisée, il nous faudra tout de même user de nos bras afin de franchir la dernière échelle droite, celle-ci est de 5 mètres. A mon arrivée en haut, première surprise: En effet, je m’attendais à ne trouver qu’une seule cloche, car sur le panneau touristique au pied de l’église, il est fait mention de « La cloche » qui a été retrouvée dans les débris de l’église, qui a été refondue. Or, il y a bien deux cloches, formant un motif de sonnerie régulièrement audible en Flandres, c’est-à-dire, une grande cloche et une cloche très petite. La plus petite des cloches, d’un poids 154 kg, ne porte pas de nom, mais nous pouvons y lire « Dieu protège la France, fondue par Joseph Reveilhiac, à Paris en 1 817 ». Cette cloche a donc survécu à la chute de l’église. Mais le fait surprenant, c’est qu’elle nous vient de Paris, je n’avais encore jamais répertorié une cloche fondue par ce fondeur. Le son de cette petite cloche est assez étrange, je ne dirais pas qu’il est mauvais, mais sa construction sonore est assez perturbante, pour faire simple, on dirait une cloche de bateau. Pour finir avec cette petite cloche, elle possède un diamètre de 63 cm. Sa note est un Do4. La plus grosse, dont le poids est de 795 kg, nous provient d’une fonderie du Nord. Charles Wauthy de Douai, livra la cloche nommée Augusta-Nathalia-Maria-Angélica, en 1 929. Nous pouvons y lire rapidement, le texte suivant: Fondue en 1 783, La Révolution m’a épargnée, mais la Grande Guerre m’a brisée la voix en 1 918″, lire ce texte m’a donné un sentiment de compassion. Plus loin, un texte plus joyeux nous dit « Je sonne plus haut que jamais », comme pour redonner de l’espoir aux fidèles de la paroisse. C‘est un drôle de duo que nous avons là, dont j’ai eu la chance d’admirer pour ce reportage. C‘est aussi ce genre de découverte que j’aime faire!
…Photos…
…Extérieur…
…Intérieur…
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Nom: « Augusta-Nathalia-Maria-Angélica », Diamètre 111,7 cm, Poids 795 kg, Fondue par Ch.Wauthy, à Douai, en 1 929, Chante le Mi3
…Cloche 2…
Nom N.C., Diamètre 63,7 cm, Poids 154 kg, Fondue par Jh. Reveilhiac, à Paris, en 1 817, Chante le Do4
…La Vidéo…
…Mes Remerciements…
Je remercie très chaleureusement la municipalité de Merris, pour l’autorisation de monter au clocher, et de sonner les cloches spécialement pour ce reportage.
Je remercie également Mr Catoune, employé de la commune, pour son bel accueil, l’accompagnement, et sa grande disponibilité.