…Eglise Saint-Michel…

« Un trio virevoltant Comtois-Normand »

La petite ville de Montlebon est peuplée par pas moins de 2 220 âmes, et voit sa population croître d’année en année, c’est notamment due à la très grande proximité avec la frontière Suisse. Fortement étendue, Montlebon voit son altitude aller de 750, à 1 287 mètres, avec en son point culminant, le Meix-Musy, qui fait aussi office de frontière. Ce mont est fortement reconnaissable de par sa piste de ski, visible de loin, cette dernière est surmontée d’une antenne relais. L‘ancienne commune de Maucerneux-Dessus fut intégrée à la commune de Montlebon, d’où sa très grande superficie. Comme pour la plupart des communes du Val-De-Morteau, les bâtiments principaux de la commune sont composés de pierres jaunes, les anciennes fermes comtoises n’y échappent pas également. L‘église de la commune est regroupée avec la mairie. La commune a entrepris voilà quelques années, la rénovation complète en plusieurs phases, des anciens bâtiments du cloître des Minimes. Ces bâtiments forment un cube, avec en son centre, un magnifique patio. J‘ai d’ailleurs eu la chance de travailler dans ces bâtiments durant la démolition intérieure. L‘église de Montlebon, sous le vocable de Saint-Michel, fut consacrée en 1 686. L‘église est composée d’une belle nef, et d’un clocher comtois composés de tôles grises en forme de tuiles, qui franchement, va parfaitement à cet ensemble, il manque cependant, un cadran pour que tout soit parfait. L‘intérieur de l’église s’est vu aussi restauré, et c’est vraiment très réussi. L‘accès au clocher pour apercevoir les cloches est assez simple, mais très impressionnant, car un escalier monumental parcourt les parois de la tour sur toute sa hauteur! Les personnes ayant le vertige doivent donc s’abstenir. Les cloches, au nombre de 3, reposent sur un très impressionnant beffroi en bois, capable de résister aux efforts fournit lorsque celles-ci balancent. Les descriptions rapides des cloches vont être faites, allant ainsi de la plus petite à la plus grande des cloches. Nommée Marie-Joséphine, cette cloche de 410 kg fut fondue par la célèbre fonderie Bournez. En effet, c’est en 1 869, grâce à la générosité des donateurs, que la cloche fut livrée. Un donateur se démarque particulièrement, il s’agit de Mr Philomène-Villemin André, qui donna 500 francs d’époque, en souvenir de sa digne épouse, Hélène Cupillard. La cloche dite Moyenne fut fondue plus tardivement par Emile Bournez, et ce, en 1 869. Encore une fois, c’est grâce à la souscription des paroissiens de la paroisse de « Sur-La-Seigne » (Quartier du centre de « Mont-Le-Bon »), que cette cloche vit le jour. La famille Cupillard s’est encore illustrée en finançant une partie de cette dernière. La cloche de 735 kg, ne semble pas porter de nom (Ou est-ce une erreur de relevé de ma part?). Enfin, nous allons conclure par la plus grande d’entre toutes! Cloche refondue en 1 991 par la fonderie Normande Cornille-Havard, elle prend la place d’une cloche plus imposante. En effet, d’après les archives, l’église avait une cloche d’environ 1 500 kg, fondue par les Frères et Sœurs Bournez en 1 885, située au centre du Beffroi. Une bonne partie du métal fut vraisemblablement repris pour créer cette cloche nouvelle, quant aux 500 kg restants, je ne sais pas à quoi ils ont pu servir. Cette nouvelle cloche, de 975 kg s’est vu bénite à « Sur-La-Seigne », sous le nom d’Henriette-Andrée, sous la supervision de l’abbé Laurent, et la présence du maire Henri Schaller. L‘ensemble des notes qui composent la sonnerie, sont le Mib3, Fa3 et le Sol3.