…Eglise Saint-Georges…
« Une petite Parisienne à la douce voix »
Saint-Georges-Sur-L’Aa est une commune de taille très modeste, elle figure d’ailleurs, parmi les plus petites localités du Dunkerquois en nombre d’habitants, ces derniers sont au nombre de 290. C‘est donc dans cette commune aux multiples charmes, que je me suis rendu pour vous présenter la sonnerie de ce bien étrange édifice qu’est l’église Saint-Georges. Le village est situé entre Gravelines et Bourbourg. Ces deux villes regroupent 11 000 et 6 000 habitants, ce qui laisse le choix d’aller depuis Saint-Georges, et en moins de 5 minutes, dans de nombreux commerces. Autre atout de la commune, elle est située à grande proximité de l’autoroute A16, passant notamment à Dunkerque, Calais, et ce, jusque Reims. Une sortie est accessible, menant directement à la commune. Cet atout fait de Saint-Georges, un véritable pôle attractif, si bien que l’une des usines de l’un des plus gros producteurs au monde, dédiée à la pomme de terre, soit sortie de terre! Enfin, le village est calme et dynamique grâce à la volonté des élus locaux.
Comme dit plus plus haut, l’église de la commune est assez surprenante de par ses aspects extérieurs, en effet, il semble que cette dernière se soit vue dépouillée de ses nefs. Ceci n’est pas qu’une impression, c’est la réalité. L‘église fut élevée au XIIe siècle, sa tour elle, serait datée du XIVe siècle, puis surélevée bien plus tard, au XIXe. Cette dernière fut en partie détruite par les différentes guerres anglaises durant ces derniers siècles. Depuis 2 022, l’église subit d’importants travaux, ces derniers, lors de mon passage, étaient déjà parfaitement bien avancés: Les parties extérieures de l’église sont terminées (Murs et toitures entre autres), et l’intérieur, grandement avancé. Il ne reste qu’à paver la partie du porche, ainsi que le chemin extérieur afin que l’ensemble soit bien plus harmonieux. Concernant la nef disparue, ainsi que ses transepts (Vraisemblablement détruits durant les conflits cités plus haut), les matériaux de ces derniers auraient été envoyés pour la construction des remparts de Gravelines, selon la légende locale!
…L’édifice…
L‘intérieur est somptueux! Nous pouvons y trouver à l’entrée, deux colonnes corinthiennes en chêne datées du XVIIIe, on y trouve également Saint-Georges terrassant le dragon, attribue de ce Saint, ainsi qu’une épitaphe de Maître François Charles à Fochamberghe, Curé de Saint-Georges de 1 880 à 1 885. Notons également ce remarquable Chœur gothique du début du XIIIe siècle, qui fait de ce fait, parti des plus vieilles pierres de l’édifice. L‘église possède de nombreux ornements et mobiliers liturgiques, comme les fonts baptismaux datée de 1 673. Enfin, le sol de l’église est recouvert d’un impressionnant tapis rouge rendant le tout chaleureux! L‘église est bien évidemment classée aux monuments historiques depuis 1 975. Vous trouverez ci-joint, un lien menant à une image nous montrant ce à quoi ressemblait l’église avant sa destruction partielle > Cliquez ici <. Cette image est générée par I.A., sur la base de la peinture trônant à la mairie.
…La Cloche…
La montée jusqu’à la chambre des cloches est assez simple, et se fait par l’extérieur de l’église par une petite porte dérobée. Une première série d’escaliers en colimaçon nous fait atteindre le 1er niveau. Sur les parois de cet escalier, nous trouvons de très vieilles gravures d’anciens sonneurs, charpentiers et même de soldas nazis, comme en témoigne cette croix gammée, remontée du nom du soldat et de son année: 1 944. Au-dessus de cette gravure, il y en a une autre, qui elle, est plus vieille de 300 ans (1 644). La plus vielle gravure que j’ai vue, datait peut-être du XVe, mais celle dont j’ai une date certaine, est celle de G. PENIER, de 1 619! Lors de ma descente, j’en ai peut-être loupé des bien plus anciennes! Il nous reste encore une dernière échelle de meunier de près de 10 mètres, avant d’arriver au but! Dans cette immense chambre des cloches, disposant d’un bel éclairage, le beffroi, tout aussi imposant, ne comporte qu’une seule cloche. Nul doute que par le passé glorieux de cet édifice, il y en ait eu bien plus. Sur cette seule cloche restante, nous pouvons savoir, de par ses inscriptions, qu’elle est issue d’une refonte, et que la cloche qui était là avant elle, fut offerte en 1 737 par Mme Marie-Eugénie de Béthune, Abbesse de Bourbourg.
…Cloche…
Marie-Florentine-Emilienne-Mathilde-Angèle
Diamètre 89,1 cm, Poids 420 kg, Fondue en 1 923 par Armand Blanchet, à Paris, Chante le La3
Cette cloche, plutôt récente, porte les noms de Marie-Florentine-Emilienne-Mathilde-Angèle, et autant vous dire, que pour citer son long nom, il nous faut avoir un bon souffle. C‘est donc en l’an de grâce 1 923, que la cloche fut sortie des ateliers d’Armand Blanchet, fondeur à Paris, puis livrée à la communauté dans la foulée. Elle fut ensuite, par un office très solennel, bénie par Monsieur l’Abbé Degraeve, alors doyen de Gravelines et l’Abbé Alfred Obert, le tout, sous la l’œil de Monsieur le Maire, Mr Charles Louf. Elle eut comme parrain, Mr Emilien Louf, de famille avec le maire de l’époque, et pour marraine, Mme Péronne Veuf. A travers ses nombreuses inscriptions, Marie-Florentine rappelle aux habitants du village, la mémoire des membres de la famille de sa bienfaitrice et de son bienfaiteur. La cloche est assez richement décorée, et possède les décors typiques de la fonderie Blanchet. Courent sur le haut de sa robe, et faisant le tour de la cloche, 95 % de ses inscriptions, celles-ci sont réparties sur 5 lignes. Ces dernières sont prises en sandwich entre deux belles frises végétales. Enfin, nous y trouvons sur ses faces, différents Saints représentés, notamment Marie et Jésus. Enfin, niveau mensurations, la cloche possède un diamètre de 89,1 cm, pour un poids avoisinant les 420 kg. Sa note quant à elle, est un très joli La3, qui pour le coup, ne ressemble pas aux sons de cloches fondues par Armand Blanchet, je suis donc très agréablement surpris par cette petite pépite!
…La Vidéo…
…Mes Remerciements…
Je tiens à remercier comme il se doit, l’ensemble de la municipalité de Saint-Georges-Sur-L’Aa, ainsi que leur maire, Mr E. Bocquillon pour leur confiance accordée et les diverses autorisations pour mener à bien ce joli petit reportage au sein de leur église
Je remercie davantage Mr S. Coppey, 1er adjoint, pour son si bel accueil, la visite, sa présence, et la fourniture de documents qui m’ont permis de réaliser cet article assez fourni! Merci à lui.
Remerciement également à la personne qui nous a accompagné durant la visite.
Visite réalisée le 27 Novembre à partir de 14h30
SHDF - Sonneries Hauts-De-France 