…Eglise De La Trinité…
« Deux petites Jaclard encore sonnées à la main »

Après avoir été à Lamarche, c’est à Saint-Sauveur que nous nous rendons, toujours dans cette folle aventure du marathon. Ce petit village de 220 âmes jouxte le canal de la Marne à la Saône, qui lui-même, suit le lit de la rivière de la Vingeanne. Les habitants vivent au cœur d’un village préservé, qui possède de nombreux atouts , dont sa proximité avec Pontailler, lui donnant ainsi accès aux commerces essentiels, et ce, à moins de 10 minutes en voiture. Son cadre naturel richement verdoyant nous offre la possibilité de nous promener dans les ruelles de la commune, et même, pour les plus motivés, faire la pratique du sport le long du canal.
Le village jouit d’un bel écrin, tout comme son église actuelle. Cette dernière, sous le vocable de la trinité, fut construite à partir du XIIIe siècle. Sa façade et sa petite tourelle en briques rouge, fraîchement restaurées, ont été eux, réédifiées au 19e. L‘église possède de belles toitures bourguignonnes aux tuiles vernissées, cependant, avec l’exposition aux éléments climatiques, l’un des pants de toiture est intégralement recouvert de mousse, mais peut être très largement nettoyé. Son clocher en bois, est recouvert de bardeaux, ce sont grosso modo des tuiles de bois. L‘intérieur de l’église est assez impressionnant, tout comme le mobilier religieux. L‘édifice dispose de beaux tableaux disséminés un peu partout et qui franchement, valent le coup d’être observés. L‘église dispose également d’une chapelle privée, appartenant au voisin résidant dans l’ancien prieuré. Celle-ci est accessible via un magnifique mobilier en bois classé. D‘ailleurs, comme la chapelle, la partie droite (Le collatéral), qui est murée, lui appartient également. Selon les explications de Mr Le Maire, il semblerait que le collatéral gauche était elle aussi muré, tandis que celle de droite non. Dans le chœur, nous pouvons y voir deux cordes délicatement rangées, nous incitant à sonner les cloches. Juste derrière, nous pouvons y voir l’autel et son maître autel, sublimés par les décors, tableau et statues.
L‘accès au clocher se fait depuis la petite tour en façade qui vient d’être restaurée en grande partie. Comme je viens de vous le mentionner, deux cordes descendent du clocher. Nous comprenons donc que ces cloches ne sont pas électrifiées, ce qui est une belle surprise. La première mention de cloches connues date de 1 764. En effet, deux cloches furent bénites en l’honneur de la Sainte-Vierge. La première cloche a eu pour parrain Mr César Thibaut, fermier marchand, et dame Jeanne Rochefort. La deuxième eu pour parrain Joseph Mourot, marchand, et dame Prudence Martin. En 1 803 /1 804, les registres nous apprennent qu’il y a eu refonte de l’une des cloches. Cette cloche, qui pesait 126 kg, fut amenée à Nantilly pour y être refondue. Cette tâche fut ainsi confiée à Pierre Henricot, originaire de Colombey-Sous-Choisel. Cette nouvelle cloche prit du poids durant la fonte, puisqu’à sa livraison, elle pesait 187 kg. En 1 823, une enquête est lancée par le préfet au sujet d’une cloche cassée, et d’après les dires des locaux, elle fut sonnée à 4h du matin, mais le mystère reste entier sur l’identité du ou des sonneurs indélicats. Les deux anciennes cloches furent remplacées en 1 860, et sont encore en place de nos jours, dans ce petit clocher. Ces deux cloches furent fondues dans les ateliers de la fonderie de Nicolas Jaclard, situées alors à Metz. Avant celles-ci, je n’avais trouvé qu’une cloche issue de cette fonderie, qui elle, se trouve à Bians-Les-Usiers. Ces cloches, aux poids officiels de 442 et 329 kg, sont, comme dit plus haut, encore actionnées à la force des bras via des cordes. Nous remarquons d’emblée les riches décors que les cloches arborent, avec de belles frises, et surtout des moulures très marquées. La plus grosse de ces cloches eut pour parrain Mr Jean-Hubert Raviot, tandis que sa marraine elle, se nommait Mme Claire-Charlotte Charentenay, qui est sa femme. D‘ailleurs, le prénom de la marraine est aussi le nom de cette dame de bronze. Son diamètre approche de près, les 90 cm, quant à son point de frappe, il possède une épaisseur de 6,2 cm. C‘est 1 mm de plus que sa petite sœur. Nommée Virginie-Jenny, cette cloche mesure 80,4 cm de diamètre. Son parrain est Mr Arnaud-Paul Thanard, et sa marraine, Mme Virginie-Jeanne Maugis. Les notes de ces cloches sont les suivantes: le « La3 » et le « Sol3 ». Ces cloches au son de caractère conviennent parfaitement à cette magnifique église, j’ai été très heureux de venir en ces lieux, le tout avec de belles explications de Mr le maire, accompagné de Kevin. 
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Claire-Charlotte
Diamètre 89,1 cm, Poids 442 kg, Fondue en 1 860 par Nicolas Jaclard, à Metz, Chante le Sol3
…Cloche 2…
Virginie-Jenny
Diamètre 80,4 cm, Poids 329 kg, Fondue en 1 860 par Nicolas Jaclard, à Metz, Chante le La3
…La Vidéo…
…Mes Remerciements…
Je remercie très chaleureusement Mr D. Ruard, maire de la très jolie commune de Saint-Sauveur, pour toutes les autorisations de reportage au sein de l’église, je le remercie pour ses explications, et pour sa très grande disponibilité durant la visite
Je remercie également la paroisse de Pontailler pour l’autorisation de sonnerie hors des offices
Enfin, je remercie Mr Vadot, maire de Soirans et Kevin, l’un de ses administrés mais surtout camarade, pour l’organisation de cette découverte et la promotion de mon projet! Sans eux, rien de tout cela n’aurait été possible!
Visite réalisée le 23 avril 2 025 à partir de 14h00
































