…Collégiale Notre-Dame-De-L’Assomption…
« Une sonnerie digne de cette magnifique ville médiévale »
La deuxième visite du Week-end campanaire en Bourgogne, nous amène du coté de Semur-En-Auxois, « Smur » pour les intimes. Cette ville de 4 000 âmes a tout pour plaire, puisqu’elle possède l’un des plus beaux centres-villes médiévaux de Bourgogne, mais aussi de par ses espaces naturels situés dans et autour de l’agglomération. Je ne vais pas épiloguer sur l’édifice en question, puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la collégiale. Bons nombres de sites nous dévoilent les secrets de cet édifice pour le moins impressionnant. Si vous le souhaitez, je vous invite à vous rendre ici pour en savoir plus. Pour fêter les 800 ans de la collégiale, j’ai eu l’honneur de réaliser ce reportage inédit sur les cloches, afin de faire découvrir aux yeux du grand public les merveilles cachées de la collégiale. D‘importants travaux ont eu lieu dernièrement sur les cloches de la tour de croisé. L’une d’entre elles a même été descendue en 2 021 afin d’être envoyée en Autriche, dans l’optique de subir un traitement thermique afin de renforcer la cloche, usée par le temps. L‘intégralité du beffroi soutenant les 3 cloches a lui aussi été restauré, ainsi que tous les équipements des cloches. Pour parler des cloches, je vais aller de la plus petite à la plus grande, puis, je terminerais par les cloches fixes situées sur l’une des tours. La plus petite cloche se nomme Dindelle. Cette petite cloche dont le poids peine à dépasser les 160 kg, fut fondue en 1 846 par la fonderie parisienne Hildebrand. Son diamètre est de 67,3 cm. C‘est la seule cloche qui n’a pas été électrifiée, et c’est assez surprenant, puisqu’elle s’est vu offrir, comme ses 2 autres sœurs, une rénovation totale de ses équipements. Petit fun fact: Le joug de cette cloche a servi en partie de modèle pour réaliser celui de la cloche « Louise ». La 3ieme cloche en terme de taille de l’ensemble campanaire dit de « Volée », s’appelle Marie. Marie, d’un diamètre de 116,9 cm, fut fondue par la très célèbre fonderie Farnier, de Robécourt. Et ce, en l’an de grâce 1886. Pour la fonte de cette cloche, ce sont près de 920 kg de bronze que Ferdinand Farnier à dû couler, afin d’obtenir une cloche richement décorée, chantant le Mi3. C‘est la Louise qui fut envoyée en Autriche, et qui a donc par conséquent, eu les plus lourds travaux. Mais son doux Do# nous prouve que cette opération s’est très bien passée! Louise, fondue en 1 829 par Nicolas Mollot, possède un diamètre de 134 cm. Quant à son poids, il est estimé à 1 380 kg tout de même. Ces trois cloches précédemment citées sont toutes situées dans le clocher de la tour de croisé. Le bourdon nommé Barbe, qui lui est situé dans la tour nord, est une pièce absolument magnifique à observer, car en effet, elle possède de riches décours dignes des plus belles cloches de France. Gédéon Morel avait pour habitude de livrer de véritables œuvres d’art, comme pour preuve avec l’ensemble de 3 cloches de la cathédrale de Dijon. Barbe eut une histoire pour le moins mouvementée. La première trace de cette cloche remonte à l’an 1 539. Elle fut alors offerte par Claude de Semur-en-Brionnais et eut pour marraine sa fille Barbe. Elle subit alors plusieurs refontes durant son histoire. En 1 730 elle fut refondue une 8e fois, puis une 9e fois en 1 857, c’est la cloche que nous connaissons de nos jours. Elle fut alors la plus grosse cloche de Côte-D’Or avec ses 1 94,1 cm et ses 4 340kg (Poids estimé par mes soins), jusqu’en 1 862, avec la livraison du Grand’Bourdon de la cathédrale de Dijon, surement piquée par son orgueil. Bien que montée en « Retro-Lancé », cette cloche n’en reste pas moins très jolie à écouter. Je suis quasiment sûr qu’en lancé franc, elle se hisserait parmi les plus belles cloches de cette belle région Bourguignonne. Il nous reste un dernier ensemble campanaire à découvrir au sein de cette belle église. Il nous faut ainsi aller sur le toit de la tour sud afin d’y découvrir 3 cloches fixes, toutes classées aux monuments historiques (Comme pour Barbe d’ailleurs). Avec ses 1 063 kg, Nicolas est la doyenne de toutes les cloches que compte l’édifice avec ses plus de 500 ans. En effet, elle fut fondue en 1 515, en revanche, nous ne connaissons pas l’artiste de cette cloche. Cette belle cloche posée sur son beffroi métallique possède de beaux décors, et est parsemée d’inscriptions en lettre gothique typique de cette belle époque. Nicolas sonne les heures. Elle est surmontée de deux autres cloches, elles aussi très anciennes. Elles furent fondues en 1 594 par un certain Laperle. Elles sont malheureusement muettes, puisque dépourvut de quelconque élément permettant des sonneries diverses et variées. Petit bonus: La présence d’un rouet liturgique au sein du chœur (Voir ici). Voilà qui vient clore ce bel article! J‘ai été très heureux de me rendre en ce lieu, le tout en très bonne compagnie comme toujours, et ce, grâce à Yannick, toujours très bon en organisation!
…Les Photos…
…Extérieur…
…Intérieur…
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Barbe
Diamètre: 194,1 cm, Poids 4 340 kg, Fondue en 1 862 par Gédéon Morel, à Lyon. Chante le Lab2
…Cloche 2…
Louise
Diamètre 134,0 cm, Poids 1 380 kg, Fondue en 1 829 par Nicolas Mollot, Lieu N.C., Chante le Réb3
…Cloche 3…
Marie
Diamètre 116,9 cm, Fondue en 1 889 par Ferdinand Farnier, à Robécourt. Chante le Mi3
…Cloche 4…
Dindelle
Diamètre 67,3 cm, Poids 165 kg, Fondue en 1 846 par Nicolas Hildebrand, à Paris. Chante le Réb4
…Cloche 5 (Fixe)…
Nicolas
Diamètre 120,3 cm, Poids 1063 kg, Fondue en 1 515, Fondeur & Lieu N.C., Chante le Mib3
…Cloche 6 & 7 (Fixes)…
Noms N.C.
Cloches fondues en 1 594 par Laperles
…La Vidéo…
…Mes remerciements…
Je remercie très chaleureusement Le père S. Athénor, abbé de la paroisse de Semur-En-Auxois – Epoisses, pour son si bel accueil, pour les sonneries et pour les accès afin de réaliser ce reportage assez complet sur ce bel ensemble campanaire!
Une fois n’est pas coutume, je remercie donc Yannick B., Ami et Passionné de cloche pour l’organisation des différentes visites en Côte d’Or
Merci aussi à Antoine C., ami campanophile de longue date pour son accompagnement tout au long de ce bon séjour en terre bourguignonne.
Je remercie Thomas R. autre ami et camarade de découverte campanaire pour sa présence durant tout le séjour, et les nombreuse rigolades
Et pour conclure, je remercie comme il se doit Mme M.Denis, Photographe amateur pour Marine.Denis-Photographies, qui m’accompagne de temps à autres durant mes visites! Merci à elle!