Soirans

…Eglise Saint-Vincent…

« Harmonieux duo Petitfour »

Soirans.png3e et dernière visite de la phase 1 de ce week-end campanaire, en Bourgogne et Franche-Comté, et c’est à Soirans, le petit village de Kévin, que nous avons la chance de découvrir les cloches! Soirans est encore mieux situé que Genlis, puisque l’autoroute passe sur le territoire communal, et dispose même d’une bretelle d’accès. De ce fait, de nombreux lotissements à taille humaine se sont développés, comme le montre la courbe de la population durant les 50 dernières années, passant ainsi de 118, à 500 habitants. Le village garde cependant un très agréable cadre verdoyant, qui vous incitera à vous balader. Enfin, Genlis étant à 5 min, de même qu’Auxonne, la commune dispose de toutes les commodités, permettant d’avoir une très bonne qualité de vie. Soirans a pour particularité d’avoir non pas un, mais deux clochers, car en effet, la mairie est pourvue d’un joli campanile, auquel s’ajoute en plus de son horloge, un timbre sonnant les heures. Cela fait sens, compte tenu de l’éloignement de l’église vis-à-vis du cendre de la commune. Parlons de cette ravissante petite église. L‘édifice est situé au centre de son cimetière, un cimetière qui est à l’anglaise, laissant ainsi volontairement pousser l’herbe, c’est plus agréable à l’œil en plus d’avoir moins d’entretien qu’avec des graviers. La première mention d’une église à Soirans est faite en l’an 1 181. L‘église fut incendiée, tout comme l’intégralité du village, en 1 636, par les armées de Gallois. L‘église fut ensuite reconstruite dans un style assez atypique, avec des briques fournies par la tuilerie voisine, qui à l’époque, tournait à plein régime. De l’édifice roman, ne subsiste de nos jours, que les fondations. Le charmant petit clocher pointe le haut de sa flèche à environ 20 mètres. A l’intérieur de l’église, il y a également de belles choses à observer. Certes l’église ne dispose pas de chemin de croix, en revanche, ses côtés sont parsemés de blasons, dont celui de la commune. Dans le chœur, nous pouvons y voir un magnifique retable édifié au XVIIe siècle, intégrant 3 statues datées du XVe et XVIe, qui sont bien évidemment classées. Classées, les trois dalles funéraires y sont aussi. Nous pouvons y voir entre autres, celle du XVe siècle, là où reposent Claude et Jean Regnard, les seigneurs de la commune. Comme vous le voyez, l’église est certes modeste, mais elle possède une très grande richesse patrimonial. Une fois cette petite présentation terminée, nous pouvons passer à celle des cloches. Cette présentation sera assez rapide, puisque dans le clocher, seules deux cloches sont à découvrir, je dis « seules », car en cette journée, nous avons découvert deux clochers disposant de 8 et 5 cloches. Ces deux cloches furent fondues par le bien connu Richebourg-Petitfour, et selon les archives communales, c’est Paul Petitfour qui livra ces deux cloches en 1 867. La fonderie originaire d’Arbot, en Haute-Marne, a fourni une très grande proportion de cloches en Côte-D’or, il n’est donc pas rare d’en découvrir dans le Dijonnais et l’Auxonnois. J‘ai d’ailleurs eu la chance de découvrir l’une de leurs plus grosses cloches fondues, à Saint-Omer, dans le Pas-De-Calais, une cloche flirtant avec les 3 tonnes! Bref, revenons à Soirans, avec donc, ces deux cloches. Les cloches ne semblent pas posséder de nom lisible à travers les inscriptions. La plus grosse eut pour parrain, Mr Antoine Théodore, marquis de Montdragon, et pour marraine, Mme Octavie de Lancosme. Son poids officiel est de 448 kg, tandis que son diamètre dépasse de peu les 90 cm (91,0 cm). Sa petite sœur, dont le poids est légèrement inférieur (338 kg), possède un diamètre de 81,7 cm. Comme sa grande sœur, elle possède un parrain et une marraine: Joseph-Etienne FRANCOIS pour le parrain, ainsi que son épouse, Josephine-Hortense-Françoise. Ces deux cloches furent bénites en 1  867 par le curé de la paroisse, qui s’appelait alors François Vinon, elles portent également les noms des élus, tels que le maire, Mr Marie-Jacque Michaut, et son adjoint, Jean-Baptiste Méline. Avant de conclure cette présentation rapide, je tiens à vous informer qu’à la suite de notre passage, les divers soucis visibles durant la sonnerie, ont été remontés à la mairie, qui fera le nécessaire pour permettre une volée en totale sécurité. Donc en effet, la volée est un peu molle avec des loupés pour ne pas trop prendre de risque, mais promis, une nouvelle mise en lumière des cloches de Soirans sera faite dès que cela est possible! Les notes: Sib3 et le Lab3 très harmonieux!

…Les Photos…

…Extérieur…

…Intérieur…

…Les Cloches…

…Cloche 1…

Octavie

Diamètre 91,0 cm, Poids 448 kg, Fondue en 1 867 par Paul Petitfour, à Arbot, Chante le Lab3

…Cloche 2…

Josepéhine-Hortence-Françoise 

Diamètre 81,7 cm, Poids 338 kg, Fondue en 1 867 par Paul Petitfour, à Arbot, Chante le Sib3

…La Vidéo…

…Mes Remerciements…

Je tiens à remercier très chaleureusement la municipalité du village de Soirans, pour les autorisations de reportage au sein de leur église

Je remercie Mr J-P. Vadot, maire de la commune de Soirans, pour sa disponibilité, son accompagnement durant la visite, et enfin, pour son bel accueil.

Je remercie également la Paroisse D’Auxonne, pour la sonnerie hors des offices

Enfin, je tiens à remercier très chaleureusement Kevin T., ami et camarade de découverte campanaire en Côte-D’Or, qui sans lui, rien n’aurait pu se faire. Il a réalisé l’organisation de cette visite! Et en plus de cette visite, il m’a fourni l’ensemble des documents m’ayant permis de faire cet article. Ces documents ont été faits avec passion par Mr M. Jovignot, ancien maire de la commune.

Visite effectuée le 25 Octobre 2 024, à partir de 17h05