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SHDF – Sonneries Hauts-De-France

"A La Découverte Des Sonneries Flamandes"

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Solre-Le-Château

…Eglise Saint-Pierre…

« Une sonnerie riche en histoire, dans un lieu exceptionnel »

Fichier:Blason ville fr Solre-Le-Chateau (59).svgLa deuxième visite de beau samedi 20 juin, se déroule dans le charmant village de Solre-Le-Château. L‘imposante église du village, a été bâtie entre le XIV et le XVII siècle. Les clochers sont penchés pour la simple et bonne raison, qu’il doivent pouvoir contrer le fort vent dominant, car avec avec une telle hauteur (60 mètres environ pour le clocher principal), la charpente subit une prise au non négligeable. Le clocheton du chœur dispose également de cette particularité. La montée au clocher, très bien sécurisé, se fait par un escalier en colimaçon, celui-ci nous emmène directement dans la chambre des cloches. Plus haut, nous pouvons admirer une vue à 360° sur le village et ses alentours, en revanche, pour des raisons évidentes de sécurité, il nous est impossible d’atteindre le bulbe, qui lui, est perché à 55 mètres. Redescendons au niveau des cloches. Il y a deux cloches, ce qui est frappant au premier abord, est la grande taille du bourdon, et la petite taille de sa compagne, un peu a la manière des duos Franc-comtois que j’ai pu croiser par le passé. D‘après les archives, il nous faut remonter jusqu’en l’an 1 260, là où une première cloche fut fondue pour le village, qui n’avait alors pas le nom que nous lui connaissons aujourd’hui. Cette cloche se nomma « Dindin ». Par la suite, l’église fut victime d’un incendie en 1 611, Dindin avait alors survécu à cette épreuve du feu. Quelques mois plus tard, la décision fut prise de faire fondre une nouvelle cloche. Ce Bourdon est encore présent de nos jours. Prénommée Ysabelle, j’ai longtemps cru qu’il était daté de l’an 1 612, comme le stipulait ses inscriptions, mais, il n’en est  rien. En effet, sur le côté de la cloche, nous pouvons y lire « Fêlée en 1 873 par cause accidentelle inconnue… », puis « Refondue la même année par les Drouot à Douai ». En fait ce qu’il s’est passé, c’est que le nouveau bourdon a été refondu sur le même modèle que l’ancienne cloche, d’où les inscriptions disant que la cloche a été fondue en 1 612. Les inscriptions nous apprennent également que cloche fut également fondue à Douai (Dovai), par un certain Florent De La Court. Les refontes dans ce style sont véritablement intéressantes, d’autant qu’ici, la cloche a su conserver le son caractéristique de cette époque. Actuellement, Ysabelle mesure 160 cm de diamètre, pour un poids de 2 400 kg, lorsqu’elle se balance, elle exerce un effort de 7t600 sur cet imposant beffroi. La note qu’elle nous chante, est un très puissant Si2. Pour ma part, c’est une cloche que j’apprécie à sa juste valeur, on sent une certaine histoire qui se dégage d’elle lorsqu’on l’entend à la volée. Passons à la petite. Beaucoup plus récente que sa grande sœur, Jeanne-D’arc-Juliette-Henriette a été fondue elle aussi dans les ateliers de Douai, mais cette fois-ci, en 1 920 de par les mains de Charles Wauthy. Ici aussi, les inscriptions nous apprennent des choses, bien qu’elle fût fondue dans un style plus contemporain. Selon les écrits, la nouvelle cloche contiendrait 8,5 kg de bronze de sa prédécesseur. Et cette cloche n’est tout autre que Dindin, cloche médiévale de 1 260, qui fut détruite par les Allemands en 1 918… Jeanne-D’Arc pèse aujourd’hui 330 kg, pour un diamètre de 84 cm. Elle chante le La3 Mr Dehem, Maire de la commune, m’a proposé d’aller jeter un œil en fin de reportage, à une petite cloche entreposée dans le grenier de la mairie, curieux comme je suis, j’acceptai sans rechigner, c’est alors que nous avons prit la direction de l’hôtel de ville. Une fois arrivé à bon-port, je vis cette toute petite cloche de 23 kg. La chose qui la rend exceptionnelle, est sa date, nous pouvons y lire 1 743! La curiosité de cette vieille dame, elle se nomme « La Cloche De L’Hôpital », Il s’agissait de la cloche qui était comme son nom l’indique, affectée à l’hôpital de la ville, qui fut par la suite, fermée. Il n’y a hélas, pas la moindre d’indication sur le fondeur, ni même son lieu de fonte. Une vraie petite surprise qui fait toujours plaisir, après de genre de belle découverte dans un lieu magnifique.

…Les Photos…

…Extérieur…

…Intérieur…

…Les Cloches…

…Cloche 1…

Nom: « Ysabelle », Diamètre 160,5 cm, Poids 2 400 kg, Refondue par Drouot, en 1 873, à Douai, Chante le Si2

…Cloche 2…

Nom: « Jeanne-D’Arc-Hélène-Henriette », Diamètre 84,2 cm, Poids 330 kg; Fondue par C.Wauthy, en 1 920, à Douai, Chante le La3

…Cloche 3…

Nom: « La Cloche De L’Hôpital », Diamètre 34,0 cm, Poids 23 kg, Fondeur N.C., En 1 743, Lieu N.C. Chante le Do#5

…Piste Audio…

Cloches Comtoises · Petite Cloche du grenier de Solre-Le-Château

…La Vidéo…

…Mes Remerciements…

Je remercie très chaleureusement Mr P.Dehem, Maire de la commune de Solre-Le-Château, pour l’autorisation que de monter au clocher afin de filmer et photographier les cloches, ainsi que pour la fourniture de quelque documents concernant l’histoire du village et de ses cloches, je le remercie également pour l’autorisation de sonner spécialement les cloches pour ce petit reportage.

Je remercie tout autant Mme A.Dehem, membre du conseil municipale chargé du patrimoine, qui nous a accompagné durant la visite jusqu’au clocher. Ses dires sur l’histoire du lieu m’ont permis de compléter cette article.

Enfin, je remercie Thomas, Carillonneur à l’église Saint-Christophe de Tourcoing, qui m’a accompagné tout au long de cette belle visite.

Visite effectuée le 20 juin, à partir de 14h00
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