…Eglise Saint-Christiophe…
« 201 marches, pour contempler le 5e carillon de France! »
Pour cette nouvelle découverte, je sors un peu de mes sentiers battus, pour me rendre, sur invitation de Thomas, dans la Métropole Lilloise, et ce, pour vous faire certainement redécouvrir l’ensemble campanaire de l’église Saint-Christophe de la ville de Tourcoing. Cette première visite est un prélude de mon rendu final, je m’attarderais davantage au mois de juin prochain, à photographier une partie du musée de la cloche, situé juste en dessous de la chambre des cloches, ainsi qu’à la visite du monument en lui-même (Toujours pour les photos). Je ferais ensuite la vidéo finale de la volée des cloches. Comme vous l’aurez compris dans le sous-titre, il nous faudra monter pas moins de 200 marches, et passer par le musée pour avoir la chance d’observer ces dames de bronze. C‘est en 1 550, que la première mention de cloches au sein de l’église est faite. Dénommée à l’époque « grappe de cloches », ces 6 cloches étaient appelées les « Joyeuses ». Nous ne savons pas de qui elles ont été fondue, ni même ce qu’elles sont devenues par la suite. En 1 663, les fondeurs lorrains itinérants Jean et Toussaint Les Aubertins fondèrent 4 nouvelles cloches pour l’église, dont le « Bourdon Du Duc d’Harvé ». C‘est en 1 701, que l’église reçoit son 1er grand carillon. Il était alors composé de 20 cloches, en plus des 4 cloches déjà en place. Ces cloches disparurent malheureusement durant la révolution en 1 789. Il fallut attendre des années, avant qu’un nouveau carillon soit fondu. Pour ce faire, la ville demanda au fondeur lillois Corsin en 1 818, de fondre de nouvelles cloches, mais celles-ci sonnent fausses, elles sont ensuite confiées au fondeur Cavalliers d’Amiens, qui doit faire fondre à plusieurs reprises les cloches, pour obtenir la satisfaction des élus. Les malheurs s’accumulent, ainsi plusieurs cloches disparaîtront alors que celles-ci sont déposées au sol durant la restauration du beffroi. C‘est en1 890 que le coup de grâce est donné, avec la fêlure du Bourdon. La décision fut prise de confier la refonte de ce dernier, et d’une autre cloche, bien plus petite, aux frères Drouot de Douai. Les cloches disparaîtront toutes en 1 917, réquisitionnées par les Allemands. Toutes? Non, 1 seule cloche sera épargnée. En 1 924, l’église se voit offrir 4 nouvelles cloches, dont le grand Bourdon, fondues par Charles Wauthy, de Douai. En 1 934, une autre cloche, fixe de nos jours, fut fondue, toujours par Wauthy. Puis en 1 961, c’est contre vent et marré, que l’association « Les Amis de Tourcoing », trouve les financements pour que Tourcoing retrouve son carillon, via des mécénas. Les 47 nouvelles cloches ont été fondues par la fonderie mondialement connue qu’est Paccard. Le carillon sera agrandi de 10 cloches en 1 991. Le denier ajout de cloches est assez récent, il intervient en 2 011, pour les 50 ans de l’association des Amis de Tourcoing, elles ne sont pas reliées au carillon, mais sont visibles dans le musée campanaire. De nos jours, le clocher compte 66 cloches (sans compter les cloches exposées dans les vitrines du musée), ce qui fait de cet ensemble, le 2e plus grand ensemble campanaire de France. Sur ces 66 cloches, 61 sont reliées au carillon, 4 des cloches peuvent en plus, sonner à la volée. Une cloche n’est dédiée qu’à la volée, il s’agit de la plus ancienne des cloches. Cette cloche se nomme « Marie-Désirée », elle fut fondue par Paul Drouot en 1 891. Le poids de cette cloche est estimée à 640 kg. C‘est la seule qui sonne en Lancé-Franc. La deuxième, d’un poids de 975 kg, se nomme « Marie-Christophe », elle possède un diamètre de 120 cm. Elle fut fondue par Charles Wauthy, tout comme les trois autres cloches que je vais mentionner par la suite. La troisième, du nom de Marie-Joseph, nous affiche un poids de 1 375 kg, pour un diamètre de 130 cm. La deuxième cloches, qui peut s’apparenter au petit Bourdon, se nomme « Marie-Adélaïde-Cécile-Phillipe-Joseph », son poids dépasse les 2 tonnes (2 060 kg). Et enfin, avec son poids de 5 815 kg, je vous présente « Marguerite-Marie », le majestueux bourdon de l’église. Cette pièce est d’une pureté exceptionnelle, elle se classe aisément dans mon classement des plus beaux bourdons écoutés jusqu’alors. Elle se classe aussi en 2e position pour les plus grosses cloches recensées sur SHDF, puisque son diamètre est de 211 cm! Plus grand moi ma propre taille. L‘ensemble sonne le Sol2, Do3, Ré3, Mi3, Sol3. il est complété par le caillons fixe sonnant le Ré#3 puis Fa3 en chromatique jusqu’au Do8. Le poids officiel de l’ensemble des cloches est de 17 081 kg!
…Les Photos…
…Exterieur…
…A Venir…
…Intérieur…
…A Venir…
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Nom: « Marie-Marguerite », Diamètre 211,4 cm, Poids 5 815 kg, Fondue par Ch.Wauthy, en 1 924, à Douai, Chante le Sol2
…Cloche 2…
Nom: « Marie-Adélaïde-Cécile-Phillipe-Joseph », Diamètre 151,8 cm, Poids 2 060 kg, Fondue par Ch.Wauthy, en 1 924, à Douai, Chante le Do3
…Cloche 3…
Nom: « Marie-Joseph », Diamètre 132,3 cm, Poids 1 375 kg, Fondue par Ch.Wauthy, en 1 924, à Douai, Chante le Ré3
…Cloche 4…
Nom: « Marie-Christophe », Diamètre 118,4 cm, Poids 975 kg, Fondue par Ch.Wauthy, en 1 924, à Douai, Chante le Mi3
…Cloche 5…
Nom: « Marie-Désirée », Diamètre 102 cm, Poids 640 kg, Fondue par Ch.Wauthy, en 1 924, à Douai, Chante le Sol3
…Le Carillon…
1 934 – 1 961 – 1 991
Ré#3, Fa3, Fa#3, Sol3, Sol#3, La3, La#3, Si3, Do4, Do#4, Ré4, Ré#4, Mi4, Fa4, Fa#4, Sol4, Sol#4, La4, La#4, Si4, Do5, Do#5, Ré5, Ré#5, Mi5, Fa5, Fa#5, Sol5, Sol#5, La5, La#5, Si5, Do6, Do#6, Ré6, Ré#6, Mi6, Fa6, Fa#6, Sol6, Sol#6, La6, La#6, Si6, Do7, Do#7, Ré7, Ré#7, Mi7, Fa7, Fa#7, Sol7, Sol#7, La7, La#7, Si7, Do8
…Pistes Audio…
-Plenum-
-Solo du Bourdon-
-Carillon-
…La Vidéo (A venir)…
…Mes Remerciements…
Je remercie très chaleureusement Thomas R. pour son invitation à découvrir le lieu où il exerce sa passion de carillonneur. Je le remercie aussi pour toute l’organisation.
Je remercie également les membres de l’association des « Amis de Tourcoing et du carillon », présents ce jour là.